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Bandes de Pirates
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13 avril 2009

La vie sur un 3 mâts

Entretenir un équipage de plusieurs dizaines, voire centaines de marins à l'époque ou la réfrigération n'existait pas posait un grave problème.

bateauLe scorbut, maladie due a une carence en vitamines, était l'expression la plus flagrante de ce problème. En effet, emporter des fruits et légumes frais en mer était quasiment impossible sur les croisières au long cours (si au départ le navire pouvait être très chargé, on ne pouvait embarquer de végétaux sensibles à un stockage hors sol et dans un milieu humide), et les hommes finissaient par attraper ce terrible mal: dents qui tombent, nausées, bleus sur le corps, puis décès lent et douloureux.

D'une manière générale, emporter de la nourriture équilibrée à bord était donc un véritable défi.

Les navires en partance pour le nouveau monde emportaient des poules (mais pas trop car ces animaux souffrent du mal de mer), des chèvres, des truies, des porcelets, UN porc (pour renouveler les délicieux porcelets), des bœufs, ... et tout le fourrage et l'eau douce nécessaire à cette petite ferme. Ce qui assurait une nourriture convenable bien sûr, mais sans légumes et fruits.

Malgré un navire plein de nourriture au 2/3 de sa capacité totale de transport, on ne disposait donc que de viande a bord.

Et encore, si la liste de la ménagerie embarquée pouvait sembler énorme, elle ne suffisait qu'a quelques semaines de mer et au bout d'un moment, il ne restait à manger que les biscuits de mer.

Ces biscuits étaient des sortes de pains basiques, dur comme du bois et grouillant de vers après seulement 8 à 10 jours de mer.

La plupart des marins préféraient d'ailleurs manger leur ration dans le noir, pour ne pas voir ce qu'ils avalaient...

Pire! Si le navire rencontrait des difficultés et prenait du retard, les marins affamés devaient manger les chats de bord (a la base embarqués pour lutter contre les rats), des cordages, des cuirs,...

fantomeAussi incroyable que cela paraisse, les hommes naviguant dans les mers du sud n'étaient pas à l'abri de cette famine. En effet, la faune et la flore locale était très méconnue.

D'une part, il y avait risque d'empoisonnement, et d'autre part, ce qui nous paraît appétissant aujourd'hui pouvait être considéré comme répugnant à l'époque.

L'ananas par exemple était vue comme une grosse pomme de pin, et les tout premiers marins/colons du nouveau monde pouvaient mourir de faim a coté d'un véritable champ de ces fruits...

Source : Histoire maritime des petites antilles XVII et XVIII siècles (Myriam Alamkan)

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Commentaires
T
C'est super bien que tu (je te tutoie) mette des petites anecdotes sur le vie des pirates autrefois... J'ai tous lu et c'est super intéressant !! =) merci a toi...
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